Le Maroc sans le Rif serait-il le même? Cela a d'ailleurs failli se produire avec la proclamation de l'éphémère République du Rif. Les frustrations cumulées et l'indifférence du pouvoir central à leur égard ont poussé les Rifains à chercher fortune ailleurs. Les récents attentats de Bruxelles, du 22 mars dernier, ont mis sous les feux de l'actualité les 700 000 Marocains qui résident en Belgique, dont un grand nombre, peut-être les trois quarts, sont originaires du nord du Maroc. Le maroc entre hier et aujourd hui tout. Parmi eux, il y a une très forte proportion de Berbères rifains installés dans le pays depuis les années 1960. Cette population provient majoritairement de la zone dite d'influence espagnole durant le Protectorat franco-espagnol (1912-1956). Profitant du massacre de Bruxelles, l'historien Pierre Vermeren a jeté un pavé dans la mare en avançant une théorie pour le moins téméraire. Selon lui, les Rifains de Belgique seraient des contrebandiers dans l'âme, des trafiquants de drogue et de potentiels terroristes qui, par haine du Makhzen, auraient scellé une alliance avec Daech.
Quelques jeunes trainaient ici et là, surtout quand les salles de jeux ont commencé à ouvrir après le f'tour dans les années 1980. Quant aux enfants, les familles recouraient à certaines astuces telles que les convaincre de jeûner deux demi-journées au lieu d'une journée entière, tout en lui expliquant que Dieu récompense l'intention et qu'il aura la récompense d'une journée entière de jeûne. Fort heureusement, certaines de ces traditions subsistent, d'autres ont complètement disparu. Tarz. Broder Au Maroc, Hier Et Aujourd'hui, Angoulême (16000) - Expositions Et Visites Guidées - Infiniment Charentes. Nouvelles tendances Alors que nos parents et grands-parents se contentaient de plats simples, concoctés à base de produits naturels de saison pour le f'tour, la table ramadanesque a été au fil du temps conquise par des aliments achetés dans les grandes surfaces, pâtisseries et chez des traiteurs. Ces produits sont bourrés de matières grasses et loin d'être équilibrés. Peu de légumes, de fruits et de poissons sont consommés par les jeunes générations pendant le mois sacré. «La viande hachée et le cordon bleu sont les produits qui sont très demandés par notre jeune clientèle», nous confie Sellam, employé d'une boucherie au quartier 2 Mars à Casablanca.
L'autre tendance malheureuse du Ramadan nouvelle génération, c'est la prévalence des échanges sur les réseaux sociaux. Certaines familles se livrent à une concurrence acharnée pour remplir, d'une manière exagérée, leur table du f'tour pendant le mois de Ramadan. On bourre la table de plats en tout genre et on prend une photo qu'on partage. Alors qui a la table la plus riche et la plus garnie aujourd'hui? Les photos font le tour d'Instagram, Facebook et Whatsapp. Le plus grave c'est que la bataille aux tables ramadanesques les plus remplies s'internationalise. Maroc : hier et aujourd’hui, le pouvoir réprime. Des pics sont observés entre les ménages des différents pays arabes. Navrant quand on connait toutes les difficultés rencontrées par les ménages à cause de la spirale inflationniste! Certaines familles nécessiteuses se limitent aux denrées de base pour rompre le jeûne… Lire aussi: Ramadan: halte au gaspillage! Il était autrefois inimaginable de rompre le jeûne dehors. Aujourd'hui, c'est une habitude enracinée et très bien marketée.
En mars 1965, à coup de blindés et mitraillettes, l'État réprimait les manifestations déclenchées par une mesure de restriction à l'accès à l'éducation pour les lycéens, manifestations auxquelles s'étaient greffés les chômeurs et travailleurs des quartiers populaires et bidonvilles. La journée du 23 mars fut sanglante, notamment à Casablanca (on parle de mille morts dont beaucoup enterrés dans des fosses communes). Le maroc entre hier et aujourd hui youtube. Hassan II déclarait le 30 mars: « il n'y a pas de danger plus grave pour l'État que celui de soi-disant intellectuels. Il vaudrait mieux que vous soyez illettrés »… La nature réelle du pouvoir se révélait: une dictature qui a su inverser le rapport de forces en sa faveur. Après l'indépendance, le désenchantement Durant la décennie 1956-1965, il y avait eu le démantèlement des armées de libération au Nord comme au Sud, armées qui estimaient que le combat pour l'indépendance n'était pas achevé et devait se poursuivre à l'échelle du Maghreb. En 1962, la Constitution posait les bases d'une monarchie despotique.
Radicalisation après le mouvement Le 7 juin 1965, Hassan II impose un « État d'exception » inaugurant la longue nuit des années de plomb. La répression massive devient une norme de gouvernement. Néanmoins, cette séquence ouvre aussi un processus de radicalisation. Une partie de la jeunesse du parti communiste marocain et de l'UNFP s'interrogent sur leur passivité et participation au fameux colloque d'Ifrane, sous le patronage de Sa Majesté, colloque censé traiter des problèmes de l'éducation nationale alors que le sang n'avait pas fini de sécher dans les rues de Casablanca. Des anciens résistants cherchent aussi une autre voie. L'impact le plus visible de ce processus est dans l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) et chez les lycéens. Le maroc entre hier et aujourd hui de. Dés 1966-1967 se forment les noyaux révolutionnaires, pour beaucoup d'obédience marxiste-léniniste. Le contexte régional et international pèse également. La « nouvelle gauche » se constitue officiellement en 1970, dont une des composantes s'est appelé « Mouvement du 23 mars ».