Durant les années 1980, il a illustré une série d'ouvrages de ses amis: André Figueras, Mitterrand dévoilé, illustrations de Pinatel, Paris, Éd. A. Figueras, 1980; André Figueras, Pour en finir avec le Général de Gaulle, avec quelques dessins de Pinatel, Paris, Éd. Dessins de pinatel a vendre. Figueras, 1990; André Figueras, Le Cirque socialiste, dessins par Pinatel, Paris, Éd. Figueras, 1984; Henri Eyraud, Le Dernier des métiers: sous la tyrannie des faux semblants; François d'ERCE, Vie du treizième César - un inédit de Suétone; Abel CLARTE, La Droite cocufiée; Henri CASTEX, Les d'Artagnan dans l'histoire. Parallèlement à sa carrière de presse, Pinatel s'est produit, pendant des décennies sur la scène de tous les cabarets parisiens. Et, bien loin de ses caricatures, ce petit-fils et arrière-petit-fils des célèbres aquarellistes provençaux Pierre et Joseph Cabasson, abandonne de temps à autre le dessin pour la peinture. Portail de l'humour
Le dessinateur de presse et caricaturiste Pierre Pinatel est décédé mercredi. Ne cachant pas ses sympathies droitistes, Pinatel était un dessinateur « à l'ancienne ». Ses caricatures moquaient les puissants de façon ironique et humoristique, mais jamais avec méchanceté ou volonté de salir les adversaires politiques. Il faut dire que notre artiste était foncièrement gentil, et ses dessins se concentraient essentiellement sur l'accentuation des traits physiques et les jeux de mots. Pinatel avait commencé sa carrière en 1953 dans la presse de droite comme Aux Ecoutes et Le Charivari. Le Trait, une revue dessinée du très droitier Pinatel -. Il avait aussi travaillé pour le quotidien Combat, celui de l'époque des engagements pour l'Algérie française. Mais c'est sa longue collaboration à Minute qui va lui apporter la notoriété: chaque semaine, Pinatel réalisait une page d'actualité, la dernière page du journal, intitulée « Le Pinatelscope », et il était devenu, dans les années 1960 et 1970, l'une des vedettes de ce journal qui vendait alors chaque semaine 250 000 exemplaires.
Comme j'y exerçais certaines responsabilités, j'ai eu, moi aussi le privilège de connaître Pinatel. Il donnait son spectacle avec simplicité, tranquillité, calme et sérénité, drôlerie, et des idées claires. Il moquait les puissants du moment sans agressivité, sans excès de langage. Avec amusement. Disparition de Pinatel, un grand de la carricature politique et du dessin de presse – Jeune Nation. Cela suffisait. Il se taillait de francs succès, vendait ses albums, ne demandait rien de plus. Et, comme vous le dites, c'était un homme charmant. Ceux qui gardent la mémoire des amis qu'ils ont perdus ne l'oublieront sûrement pas. Qu'il repose en paix. De son côté, sur la page Facebook de David Miège a été mis en ligne, entre autres, le dessin fin et délicat que nous reprenons ici, pour conclure.