Il est plus dangereux encore quand, sous des fleurs au parfum mortel, il cache soigneusement le serpent visqueux dont la morsure fait de l\'âme une plaie incurable. Nous avons trop à demander aux livres, nous autres Haïtiens, pour y chercher l\'assouvissement de ce que notre nature peut avoir d\'ignoble ou de mauvais. Le livre, nous en avons plus besoin qu\'aucun autre peuple civilisé; il nous faut une consommation plus pratique, plus intelligente et active, car il représente presque notre unique ressource intellectuelle. Notre éducation est et demeurera longtemps encore essentiellement livresque. Le geste auguste du semeurs. J\'entends parler de la généralité des haïtiens. Je fais tout naturellement exception de ceux à qui leurs moyens de fortune ont pu permettre un séjour prolongé dans les centres européens. Mais ceux-là forment une bien faible minorité. Il manque à tout le reste de puissants moyens d\'instruction. Chez nous, on apprend moins qu\'ailleurs en regardant et en écoutant: nous n\'avons ni musée, ni théâtre, presque pas de laboratoire, point de chef- d\'oeuvre d\'architecture et de peinture, ni ces monuments historiques qu\'il suffit en quelque sorte d\'interroger du regard pour qu\'ils nous révèlent les secrets du passé.
C'est l'heure où le poète, « assis sous un portail », va admirer, contempler, méditer la dernière heure du travail. La deuxième strophe met en scène le personnage unique sur qui va se concentrer le regard et la pensée du « témoin »: un vieillard qui sème... il est vêtu de « haillons », mais la grandeur de cet humble travailleur se juxtapose à sa «misère » extérieure; il « jette la moisson future aux sillons ». Faut-il proscrire le geste auguste du semeur ? - Alambic City. Dans cette antithèse tient toute la signification poétique et morale du poème. La troisième strophe insiste sur l'effet que produit dans ce paysage le semeur: majesté de l'homme dont « la haute silhouette noire » (grandie et aussi simplifiée par l'ombre) domine les profonds labours. L'homme est tout de même le roi de cette nature qui lui obéit, parce qu'il en connaît les lois. Son travail suppose sa confiance dans la fécondité de la terre, car il vit en familiarité avec elle: On sent à quel point il doit croire A la fuite utile des jours. Nous songeons ici au vieillard de La Fontaine, celui qui plante pour ses arrière-neveux, et au laboureur qui dit à ses enfants: Travaillez, prenez de la peine, C 'est le fonds qui manque le moins...
Jésus ajouta: Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende! » Je n'ai pas de préférence religieuse mais, sur un plan spirituel élargi, je trouve que ce récit illustre ce que nous pouvons vivre surtout en cette période de démarrage de l'année astrologique. Le semeur lance ses graines partout et c'est parfait ainsi, la Nature de la Vie est contenue dans le fait que certaines graines ne donneront ni fruit ni fleur, et que c'est très bien comme ça. Saison des semailles. Le soir - Victor HUGO - Vos poèmes - Poésie française - Tous les poèmes - Tous les poètes. Il n'y a pas de gaspillage ni contrôle à exercer sur ce fait. Ceci dit, dans notre conscience, nous pouvons privilégier les pensées et les mots qui ensemencent le monde d'aujourd'hui afin que nos graines créatives génèrent le plus possible ce qui nous correspond et qui répond à nos aspirations. C'est là tout notre libre-arbitre! Ce dimanche matin, je me suis réveillée avec un ressenti particulier, l'envie d'extérioriser mes inspirations et de semer quelque chose de créatif. Où pourrais-je le faire, mieux qu'ici, sur mon site, où vous viendrez peut-être aussi, vous qui partagez mon enthousiasme et qui appréciez la collaboration créative?