Publié le 21/05/2022 à 07:43, Mis à jour le 21/05/2022 à 09:26 Site de Gasum à Raikkola, Imatra, Finlande. VESA MOILANEN / AFP Le fournisseur Gazprom a annoncé samedi l'interruption des livraisons après le refus d'Helsinki de les payer en roubles. GRT Gaz expérimente un dispositif inédit de récupération d’énergie pour la transformer en électricité - Le Parisien. « Les livraisons de gaz naturel à la Finlande dans le cadre du contrat d'approvisionnement de Gasum ont été interrompues », a déclaré samedi la compagnie énergétique publique finlandaise Gasum, une information confirmée par le géant russe lui-même. Gazprom n'ayant pas reçu de paiement en roubles à la date butoir du 20 mai, elle a « complètement arrêté ses livraisons de gaz », a affirmé le groupe russe dans un communiqué. À lire aussi Comment l'Europe veut se sevrer du gaz et du pétrole russes En avril, Gazprom avait réclamé que tous les futurs paiements pour ses livraisons de gaz à l'export soient réglés en roubles plutôt qu'en euros, mais Gasum avait rejeté cette exigence. Le groupe avait annoncé mardi qu'il demandait un arbitrage en justice.
Des files d'attente se sont formées dans de nombreux quartiers de Colombo, une ville d'environ 900 000 habitants, alors que les résidents tentaient de s'approvisionner en carburant, qui est principalement importé et dont l'offre est extrêmement limitée, le gouvernement étant à court de devises étrangères. "Seuls environ 200 cylindres ont été livrés, alors qu'il y avait environ 500 personnes", a déclaré Mohammad Shazly, un chauffeur à temps partiel qui fait la queue pour le troisième jour dans l'espoir de se procurer du gaz de cuisson pour sa famille de cinq personnes. Des centaines d'autres personnes faisaient la queue, avec des bouteilles vides à leurs côtés. "Sans gaz, sans huile de kérosène, nous ne pouvons rien faire", a déclaré Shazly. "Dernière option quoi? Sans nourriture, nous allons mourir. Cela arrivera à cent pour cent. L'Allemagne en discussions "intensives" avec le Sénégal autour du gaz. " Le Sri Lanka, qui dépend du tourisme et où l'Inde et la Chine se bousculent pour exercer leur influence, est confronté à une grave pénurie de devises, de carburant et de médicaments, et l'activité économique est au ralenti.
Avec son voisin suédois, les deux pays ont décidé de rejoindre l'Otan à cause de l'offensive russe contre l'Ukraine, jugeant que Moscou était une menace alors que durant des décennies, notamment durant toute la Guerre Froide, les deux pays avaient fait le choix du non-alignement. Moscou a d'ores et déjà prévenu Helsinki qu'une candidature formelle d'adhésion à l'Otan serait « une grave erreur dont les conséquences auront une portée considérable ».
Réservé aux abonnés Publié hier à 18:59, Mis à jour hier à 18:59 Le chancelier Olaf Scholz. PHILL MAGAKOE/AFP Le chancelier Olaf Scholz est en tournée sur le continent, au Sénégal et Afrique du Sud. De notre correspondant à Berlin Impuissant à résoudre politiquement la crise ukrainienne, le chancelier allemand Olaf Scholz se transforme en VRP européen de l'énergie, avide de trouver rapidement une alternative au gaz russe, qui assure 35% des importations du pays. Canon a gaz. Labourant des terrains inhabituels pour la diplomatie allemande, le chef SDP du gouvernement a achevé mardi un périple de trois jours en Afrique. Il a commencé sa tournée au Sénégal, qui souhaite approvisionner les Vingt-Sept en GNL, et l'a finie en Afrique du Sud, où se développe une filière d'hydrogène vert. Vendredi 20 mai, le chancelier avait reçu à Berlin l'émir du Qatar, dont le royaume s'est dit «prêt » à fournir du GNL à l'Allemagne à partir de 2024. À lire aussi L'Allemagne accélère pour se sevrer des hydrocarbures de Poutine Profondément déstabilisée par l'entrée en guerre du Kremlin, la coalition se voit contrainte de réorienter sa diplomatie énergétique dans l'objectif chaque jour affirmé de se sevrer du gaz russe, au plus tôt l'an prochain.
Pouvez-vous préciser la stratégie de sortie du gaz russe d'ici fin 2022? Une sortie du gaz russe peut s'établir au travers d'une stratégie à trois axes. 1/ Le premier est le remplacement du gaz par du GNL. Les États-Unis et le Qatar représentent 26% et 24% des importations de l'UE et sont massivement exportateurs. Pour autant, on observe des contraintes techniques. L'Europe, et notamment l'Allemagne, manque de terminaux portuaires gaziers et d'usines de regazéification du GNL. La flotte mondiale de tankers est de 600 navires. Cela ne suffira pas à satisfaire une demande en forte croissance. Enfin, une fois que le gaz est livré, il faut le transporter à travers l'Europe. Canon à gaza. 2/ Le deuxième est le recours au charbon (importé d'Afrique du Sud). 3/ Enfin, il sera nécessaire de réduire la consommation des industries et des ménages. C'est par la complémentarité de ces trois axes que l'Europe peut diminuer sa dépendance d'ici 2022, même si le scénario de deux tiers semble assez peu réaliste.