En effet, selon des données fournies par l'entreprise de distributeurs Selecta, les Latins préfèrent l'expresso et les Alémaniques des versions plus diluées. Le plus cher à 5 fr. 50 Ainsi, selon les données que nous avons récoltées, le prix moyen de l'expresso romand s'établit à 3 fr. 57. Un prix qui se situe donc bien en dessous des chiffres de CafetierSuisse. «On se doutait que c'était le cas, mais de façon empirique», explique Gilles Meystre, président de Gastro- Vaud et membre du comité directeur de GastroSuisse. Une différence difficile à expliquer, car le prix de la matière première est le même, tout comme les salaires fixés par la convention collective de la branche. Elle peut être culturelle, mais aussi liée à des charges plus importantes pour les établissements des grandes villes alémaniques. Le canton le moins cher est le Valais, à 3 fr. 41 en moyenne. Le plus cher, Fribourg, à 3 fr. 76. A noter cependant que c'est également le canton dans lequel nos enquêteurs ont visité le moins d'établissements et dans lequel l'écarttype (différence par rapport à la moyenne) est le plus important, à 62 ct.
L'association Familles de France vient d'effectuer un comparatif utile pour les consommateurs de café: en analysant le coût réel de notre consommation de petit noir quotidienne, elle montre que le budget annuel d'un consommateur peut varier du simple au triple. Une démonstration à savourer Pour fournir des informations au plus proche de la réalité, le coût annuel du café a été estimé selon les quatre éléments suivants: – Le prix d'une dose de café à l'achat – Le prix moyen de la machine à café. La disparité des options en la matière étant fort élevé, Famille de France a effectué deux évaluations par marque, pour les machines d'entrée de gamme, et pour les machines haut de gamme. – L'amortissement du prix de la machine sur une année (sur la base de 2 cafés par jour) – Le prix de revient d'un café pour chaque consommateur, « en incluant la dose de café et l'amortissement du prix de la machine sur une année, prix de revient que nous avons rapporté sur 1 an, à raison de 2 cafés par jour », précise l'étude de l'association.
Le taux de marque est de 30% La TVA est de 20% 200 x 100 = 285. 71. 100 – 30. Le prix de vente HT de ce produit est de 285. 71 € 285. 71 x 0. 2 = 57. 14. La TVA pour ce produit est de 57. 14 € Il se calcule simplement: il suffit d'additionner le prix d'achat, les frais d'acquisition (droits de mutation à titre onéreux, honoraires de notaires…) et le coût des travaux effectués. La charge du crédit immobilier et les intérêts d'emprunt n'entrent pas en ligne de compte.
La baisse de la TVA dans la restauration, de 19, 6% à 5, 5%, n'y a pas changé grand-chose. « J'ai baissé le thé de 4 euros à 3, 50 euros dans mon établissement », souligne cependant Marcel Benezet. « 3, 60 euros de bénéfice sur un thé » Sur le thé, les cafetiers et les restaurateurs peuvent donc s'assurer une marge confortable. Xavier Denamur, restaurateur à Paris, par ailleurs contributeur fréquent et actionnaire de Rue89, détaille: La suite après la publicité « Pour un thé vendu 4 euros dans un bar, il faut déduire la TVA et le prix d'achat pour obtenir le bénéfice net que fait un professionnel. On enlève approximativement vingt centimes de TVA à 5, 5%, et entre dix et quarante centimes pour le prix d'achat du thé. Le restaurateur récupère donc 3, 60 euros de bénéfice sur un thé. » Il reste à déduire les charges et les salaires du personnel, mais au final, pour les professionnels, le thé reste une bonne affaire. La dernière justification de l'écart de prix est plus surprenante. Le thé est aussi plus cher parce qu'il se boit plus lentement: ses amateurs monopolisent plus longtemps les tables.
Un sachet de thé éventré (House of Sims/Flickr). Le thé n'est plus un produit de luxe, mais dans les cafés et restaurants, il reste facturé beaucoup plus cher qu'un petit noir. Entre autres explications, parce qu'il se boit plus lentement... La suite après la publicité L'écart de prix est indéniable. En moyenne, le thé coûte 2, 5 euros au comptoir et 4 euros en salle, selon Marcel Benezet, président de la commission cafés-bars du Synhorcat (Syndicat national des hôteliers, cafetiers, restaurateurs et traiteurs). Pourquoi ces prix? Parce que « les prestations sont différentes », justifie d'abord Marcel Benezet. Le thé nécessiterait « une préparation particulière ». Et il demanderait un investissement plus élevé que pour une simple tasse de café: le service – la tasse, la théière et deux sous-tasses qui les accompagnent – coûterait « en moyenne 15 euros ». Mais l'écart de prix s'expliquerait aussi par « la tradition », selon Marcel Benezet. Un souvenir de l'époque où le thé, acheminé depuis les Indes, était un produit de luxe.