Droit de préemption urbain (DPU) + Obligation de respecter la promesse de... Obligation de respecter la promesse de vente Non réalisation des objectifs CE, 19 avr. 2022, n o 442150: Lebon T. Par un arrêt du 19 avril 2022, le Conseil d'État décide que, lorsque la préemption est exercée à l'occasion de la levée par le preneur de l'option stipulée au contrat d'un bail à construction lui permettant d'accepter la promesse de vente consentie par le bailleur sur les parcelles données à bail, elle transmet à l'autorité qui préempte la qualité de bailleur et, ce faisant, les obligations attachées à cette qualité, parmi lesquelles celle d'exécuter cette promesse de vente, ce qui est incompatible avec l'obligation que la préemption soit exercée en vue d'une action ou opération d'aménagement. Bail à construction avec promesse de vente maison. Les faits étaient[... ] IL VOUS RESTE 79% DE CET ARTICLE À LIRE L'accès à l'intégralité de ce document est réservé aux abonnés Vous êtes abonné - Identifiez-vous
La préemption porte donc uniquement sur le terrain. Et le prix est donc celui du seul terrain. Le Conseil d'Etat estime alors avec pertinence, qu'exercée à l'occasion de la levée par le preneur de l'option prévu dans le bail à construction, la préemption a pour seul effet « de transmettre à la commune qui préempte la qualité de bailleur et ce, faisant, les obligations attachées à cette qualité, parmi lesquelles celle d'exécuter cette promesse de vente «. La commune va, si elle préempte, acquérir un terrain grevé d'un bail à construction et avoir la qualité de bailleur. Droit de préemption et promesse de vente - Bail commercial. La préemption porte donc exclusivement sur les droits du bailleur et, l'acquéreur évincé, qui n'est autre que le preneur à bail, demeure en place. Le bail continue de courir et la commune, tenue par les droits et les obligations nés du bail n'aura d'autres choix que de revendre à l'acquéreur évincé, toujours locataire et bénéficiaire de la promesse de vente. Ce dernier demeure in fine titulaire de l'option stipulée au contrat de bail Est-ce là l'objet du droit de préemption tel qu'il est envisagé par l'article L.
210-1 du Code de l'Urbanisme? Rien n'est moins sur. Une telle opération n'entre pas dans la finalité du droit de préemption tel qu'il est institué. Ce dernier est exercé, suivant les dispositions légales, en vue de la réalisation d'une opération d'intérêt général et notamment, d'une opération d'aménagement ou la constitution d'une réserve foncière. Dans la décision du 19 avril dernier, la commune entendait réaliser, en préemptant, un pôle d'excellence du nautisme. En pratique, la commune recueille dans son patrimoine une parcelle et un bail qui l'oblige, à terme, à céder le terrain au preneur. Le droit de préemption, même acquis dans son principe, ne peut donc être mis en oeuvre: comment la commune pourrait-elle réaliser un aménagement alors même que le preneur demeure propriétaire des constructions? Le but poursuivi par l'exercice du droit de préemption au sens de l'article L. Bail à construction avec promesse de vente algerie. 210-1 du Code de l'Urbanisme ne peut être atteint. La décision de préempter n'est donc pas justifiée. Et, les magistrats l'indiquent, en précisant qu'elle emporterait l'obligation, pour la commune de céder, une fois la préemption exercée, les terrains au preneur.
En cas d'exercice du droit de préemption légal par le preneur à bail commercial avec recours à un prêt, le locataire a droit d'obtenir la signature d'une promesse de vente pour lui permettre de soumettre le prêt aux banques. Par application de l'article L. Bail à construction avec promesse de vente idf h. 145-46-1 du Code de commerce, le locataire a valablement exercé son droit de préemption, ce qui n'est plus discuté. Dans sa réponse, il a indiqué son intention de recourir à un prêt pour financer l'achat du local commercial, de sorte que la vente devait être régularisée dans un délai de 4 mois à compter de la date d'envoi de sa réponse aux bailleurs. Contrairement à ce qu'a pu estimer le premier juge, il n'existe aucune disposition permettant de considérer que le délai de 4 mois pour réaliser la vente est un délai préfix, non susceptible d'interruption. Force est ici de constater que la société locataire a assigné les bailleurs par actes des 3 et 9 mai 2017 pour solliciter la signature d'une promesse de vente que ces derniers refusaient de signer.
Si le montant imposé par l'article L 290-2 du Code de la construction et de l'habitation, la clause d'indemnité d'immobilisation est entachée de nullité. De ce fait par cette disposition, le rédacteur de la clause n'est soumis qu'à un montant plancher et reste libre quant au choix du montant de l'indemnité au-dessus de 5% du prix de vente. Cependant il faut faire attention au montant élevé. La jurisprudence majoritaire considère qu'une indemnité d'immobilisation dont le montant est trop élevé contraint le bénéficiaire à acheter, requalifiant alors la promesse unilatérale en promesse synallagmatique de contracter. Pour éviter une requalification de la clause d'indemnité d'immobilisation, il faut faire attention sur la rédaction, afin de sécuriser l'acte. Dalloz Actualité | Le quotidien du droit en ligne. Ainsi une définition rigoureuse des obligations de chacune des parties à l'acte permettra d'éviter une requalification de la promesse unilatérale, malgré une indemnité d'immobilisation excessive. C'est ce qu'il s'est passé en l'espèce dans un arrêt de la 1 ère chambre civile de la Cour de cassation, n°09-65.