En revanche, si le test est positif, une intervention chirurgicale doit être proposée, dans un délai raisonnable pour ne pas compromettre les chances de retrouver une extension totale. » Avec le temps, en effet, les tissus se durcissent. Deux options sont possibles, selon que l'on choisit, ou pas, d'enrayer la maladie. Et c'est bien sûr à discuter avec le patient, en fonction de son profil, de son âge, de sa physiologie. La première solution passe par une aponévrotomie percutanée à l'aiguille (APA). Cette technique consiste à sectionner les brides, responsables de la flexion des doigts, à l'aide d'une aiguille très fine. C'est un geste qui peut être exécuté sous anesthésie locale, et répété plusieurs fois dans le temps. «L'aponévrotomie ne traite pas la maladie, l'aponévrose est toujours dure et épaisse. Photo cancer du doigt les. D'où un taux de récidive élevé de 90%, dans un délai assez rapide», observe le Dr Schlur. L'alternative est l' aponévrectomie, qui a pour but de retirer la maladie. Cette approche consiste à ouvrir la paume de la main et le ou les doigts pour enlever les tissus malades.
«Avec la maladie, l'aponévrose s'épaissit pour atteindre plusieurs millimètres et, de ce fait, perd en élasticité, poursuit le spécialiste. Elle va moins s'étendre et peut même avoir tendance à se rétracter, limitant l'extension des doigts. » Cet épaississement anormal, appelé fibrose, s'explique par la prolifération de myofibroblastes, des cellules impliquées dans la production de collagène. LIRE AUSSI» Douleurs de la main: tout savoir Comment est fait le diagnostic? Cette pathologie est assez fréquente: elle touche entre 5 et 10% de la population générale, avec toutefois des formes plus ou moins marquées. Photo cancer du doigt francais. Les signes se manifestent entre 40 et 60 ans. Très souvent, quand le patient fouille son histoire familiale, il découvre un aïeul qui en a souffert également. De nombreux facteurs tels que l'alcool, le tabac, les microtraumatismes professionnels, le diabète ou encore l'épilepsie sont souvent considérés comme associés à la maladie de Dupuytren. Mais le Dr Schlur est catégorique: «L'origine est systématiquement héréditaire».
Il y a l'apparition, à la base du ou des doigts, d'une ou plusieurs petites boules, appelées nodules, ou parfois d'une corde longitudinale, ou bride, dans la paume de la main. » Cette induration sous-cutanée va, au fil du temps, provoquer une flexion irréductible des deux premières phalanges des doigts atteints - jamais la troisième - qui finissent par rester bloquées. Cette flexion permanente, évaluée en degrés, continue de s'accentuer au fur et à mesure que la maladie s'aggrave. «Dans les formes sévères, les doigts font penser à des griffes», précise le Dr Schlur. Le test immunologique en images | Ligue contre le cancer. Mettre sa main dans la poche, enfiler un gant ou même donner une poignée de main peuvent devenir des gestes extrêmement difficiles à accomplir. LIRE AUSSI» 14 juillet: gare aux blessures causées par les pétards Quels sont les types de chirurgie? Un traitement doit être envisagé quand la rétraction empêche l'extension complète des doigts. Un test simple permet d'en décider: «Tant que vous réussissez à poser votre main à plat sur une table, aucune prise en charge ne se justifie, développe le chirurgien.