Vous recevez un constat d'infraction: vous avez 30 jours pour payer ou produire une reconnaissance de culpabilité (plaidoyer de culpabilité) ou une dénégation de culpabilité (plaidoyer de non-culpabilité). Si vous n'avez plus le formulaire de réponse à l'accusation (plaidoyer) qui est annexé au constat, le greffe de la Cour municipale dispose d'un tel document. Si vous ne faites rien, un jugement sera rendu contre vous par défaut. Vous aurez alors 30 jours, à compter du jugement, pour payer l'amende, les frais et la contribution pénale (si l'infraction concerne le Code de la sécurité routière) en plus de 59 $ de frais supplémentaires. Si vous plaidez coupable sans payer, un jugement sera rendu (sans que vous ayez à vous présenter) et des frais de 7 $ s'ajouteront au montant total indiqué au constat. Vous aurez alors 30 jours pour payer ou prendre entente avec le percepteur des amendes. Si vous plaidez non coupable, un avis d'audition vous sera posté. Vous devrez vous présenter devant le juge à la date et à l'heure qui y sont indiquées.
Si vous décidez de payer le montant dû, après avoir été convoqué par avis d'audition, vous devrez payer le montant total indiqué au constat, plus 27 $ de frais supplémentaires. Si vous n'avez pas gain de cause après un procès, des frais de 95 $ (minimum) s'ajouteront au montant indiqué au constat. Si vous refusez de payer l'amende et les frais indiqués au jugement, votre permis de conduire pourra être sanctionné (infraction au Code de la sécurité routière et au règlement relatif au stationnement). Dans tous les cas, si vous refusez de payer votre amende et les frais indiqués au jugement, une saisie de vos biens pourra être pratiquée. Si vous êtes dans l'impossibilité de payer le montant imposé par jugement, vous pouvez rencontrer le percepteur des amendes qui évaluera la possibilité d'effectuer des versements échelonnés ou des travaux compensatoires. Ces ententes doivent se faire dans les 30 jours du jugement afin d'éviter des frais supplémentaires.
Ce Colombien d'origine, qui habite le Canada depuis 18 ans, a affirmé que les enquêteurs ont exercé de la pression dans ce dossier teinté, selon lui, de profilage racial. De plus, celui qui a été élu en 2013 et 2017 comme échevin drummondvillois a déclaré être victime d'ennemis politiques qui veulent le sortir de la course. «Les gens qui me connaissent savent que c'est un règlement de compte», a-t-il ajouté. Situation financière précaire L'homme a décrit son engagement communautaire dans la région et les honneurs qu'il a reçus. Selon lui, ceux-ci lui valent d'être reconnu comme un exemple d'intégration au pays, même si sa situation financière demeure toujours précaire. «Je n'ai pas les moyens de payer 5000 $. C'est une amende qui est salée. Je vous demande de tenir compte de ce que j'ai fait pour Drummondville», a-t-il finalement exprimé lors de l'attribution de sa peine. Soulignant que son engagement communautaire était tout à son honneur, la juge Tanya Larocque lui a accordé 90 jours pour s'entendre avec le percepteur des amendes sur le délai qui lui convient pour rembourser les 5000 $.
Note importante concernant le permis de conduire Le paiement en ligne ne lève pas automatiquement la suspension d'un permis sanctionné. Le citoyen devra s'assurer auprès de la SAAQ de ravoir son privilège de conduire. Pour plus d'informations au sujet de Constats Express, communiquez avec la cour municipale de Drummondville.
Si le tableau brossé par Le Journal présente les contrebandiers qui trafiquent des millions de cigarettes illégales, plusieurs petits consommateurs épinglés se retrouvent également avec des amendes dépassant régulièrement les 50 000 $. « Souvent, c'est des gens qui ne se rendent pas compte que la police surveille énormément les cabanes à tabac », indique M e Cynthia Lacombe, qui traite souvent ce type de cause. Écoutez la chronique judiciaire de l'ex-juge Nicole Gibeault sur QUB radio Sauf que la loi établit l'amende à environ 15 cents par cigarette, qui peut être quintuplée selon les circonstances. « Ça monte vite, assure l'avocate, ça dépasse la capacité de payer et surtout le profit qu'ils ont pu faire. » Plusieurs contrevenants ont tenté de contester la hauteur de ces amendes en cour en se basant sur l'article 12 de la Charte des droits et libertés pour dénoncer une « peine cruelle ou inusitée », mais ils se sont tous butés à une fin de non-recevoir des tribunaux. « C'est une dette pure, ça ne s'effacera pas jusqu'à tant qu'on paye », affirme l'avocate.
À cela s'ajoutent un dossier criminel et, si le dossier relève des autorités fédérales comme la GRC, la saisie du véhicule sur-le-champ, de même qu'une possible peine de détention. Des travaux compensatoires peuvent être effectués, mais cela seulement dans le cas de contrevenants qui ont fait la démonstration qu'ils ne sont pas en mesure de payer. « Les gens ne savent pas à quel point ils vont le regretter », termine M e Cynthia Lacombe. Malgré l'importance des amendes et le grand nombre d'années pour rembourser, les dossiers sont généralement fermés lorsqu'une personne meurt.