Au Printemps Regardez les branches Comme elles sont blanches! Il neige des fleurs. Riant dans la pluie, Le soleil essuie Les saules en pleurs Et le ciel reflte, Dans la violette Ses pures couleurs... La mouche ouvre l'aile Et la demoiselle Aux prunelles d'or, Au corset de gupe Dpliant son crpe, A repris l'essor. L'eau gament babille, Le goujon frtille Un printemps encore!
Présentation Blog: Tableau Peinture Description: Prenez le temps de visiter mon blog et vous découvrirez ma passion du dessin, de la peinture. Vous verrez aussi des aquarelles, des pastels, des reproductions de tableaux de grands peintres, quelques poésies et même des photos. Poésie au printemps théophile gautier film. Contact Bienvenue chez Malika Visiteurs Il y a actuellement personnes connectées à Over-Blog dont sur ce blog Newsletter Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés. 14 avril 2011 4 14 / 04 / avril / 2011 12:00 Voici pour vous une poésie de saison Published by Malika - dans Croqueurs de Mots
Le printemps Regardez les branches, Comme elles sont blanches! Il neige des fleurs. Riant dans la pluie, Le soleil essuie Les saules en pleurs*, Et le ciel reflète* Dans la violette, Ses pures couleurs. La mouche ouvre l'aile. Et la demoiselle*, Aux prunelles d'or, Au corset de guêpe Dépliant son crêpe* A repris l'essor. L'eau gaiement babille*, Le goujon frétille*: Un printemps encore! Théophile Gautier * Les saules en pleurs: des arbres, qu'on appelle saules pleureurs, ont des branches très souples qui retombent tout autour du tronc. Ils ont l'air de pleurer. Saule Pleureur * Le ciel reflète: le ciel renvoie ses couleurs sur les pétales des violettes. * La demoiselle, c'est la libellule. Théophile Gautier, Émaux et Camées. "Premiers sourires du printemps" | Odysseum. Libellule * Dépliant son crêpe: dépliant ses ailes qui ressemblent à l'étoffe légère et plissée qu'on appelle le crêpe. * L'eau babille: elle fait en coulant un bruit pareil à celui d'enfants qui parlent sans arrêt. * Le goujon frétille: le petit poisson s'agite dans l'eau.
Tandis qu'à leurs oeuvres perverses Les hommes courent haletants, Mars qui rit, malgré les averses, Prépare en secret le printemps. Pour les petites pâquerettes, Sournoisement lorsque tout dort, Il repasse des collerettes Et cisèle des boutons d'or. Dans le verger et dans la vigne, Il s'en va, furtif perruquier, Avec une houppe de cygne, Poudrer à frimas l'amandier. La nature au lit se repose; Lui descend au jardin désert, Et lace les boutons de rose Dans leur corset de velours vert. Tout en composant des solfèges, Qu'aux merles il siffle à mi-voix, Il sème aux prés les perce-neiges Et les violettes aux bois. Sur le cresson de la fontaine Où le cerf boit, l'oreille au guet, De sa main cachée il égrène Les grelots d'argent du muguet. Sous l'herbe, pour que tu la cueilles, Il met la fraise au teint vermeil, Et te tresse un chapeau de feuilles Pour te garantir du soleil. La fleur qui fait le printemps de Théophile GAUTIER dans 'Émaux et Camées' sur UnJourUnPoeme.fr : lectures, commentaires, recueils. Puis, lorsque sa besogne est faite, Et que son règne va finir, Au seuil d'avril tournant la tête, Il dit: " Printemps, tu peux venir! "