Se passer de métaux « C'est ce qui est joli dans cette technique », souligne Géraldine Masson. Car, si l'on reprend l'exemple de la production d'un médicament, certains métaux – même s'ils ne sont présents qu'à l'état de traces – peuvent être toxiques. « Cela permet d'aller encore un peu plus vers ce que l'on appelle la chimie verte », autrement dit parfaitement respectueuse de l'environnement, précise son confrère Arnaud Voituriez, également chercheur à l'Institut de chimie des substances naturelles. « De plus, même s'ils ne sont pas tous toxiques, les métaux et les ligands qu'on leur ajoute pour obtenir l'effet escompté sont souvent assez, voire très coûteux », ajoute le chimiste. Enfin, dernier avantage, l'organocatalyse asymétrique est généralement plus facile à réaliser (même si tout dépend quand même de la réaction chimique que l'on souhaite obtenir). « Parce que les petites molécules organiques utilisées comme catalyseurs sont moins sensibles à l'environnement – notamment aux traces d'eau, etc. – et que l'on peut donc le plus souvent travailler à l'air libre.
© Sébastien Vidal Accueil Actualités Dans le cadre de ses recherches, Sébastien Vidal, directeur de recherche CNRS à l'Institut de chimie des substances naturelles - ICSN (CNRS) au sein du Département de chémobiologie, synthétise de nouveaux glucides et s'intéresse à leur rôle dans la prévention des infections bactériennes. Au cours de son travail de recherche, qui nécessite bien sûr une veille bibliographique, il lui arrive de relever des inexactitudes dans les structures des sucres décrites dans la littérature. Il a pris l'habitude de les signaler aux auteurs et aux éditeurs des revues pour qu'elles puissent être corrigées de manière à éviter leur propagation, une manière de contribuer à l'effort de recherche collectif dans le domaine. Sur Twitter, il utilise le hashtag #vidalized pour évoquer cette problématique.
Les agents pathogènes les plus inquiétants sont les Acinetobacter baumannii et les Pseudomonas aeruginosa résistants aux carbapénèmes et les Enterobacterales résistants aux carbapénèmes et aux céphalosporines de troisième génération. Les carbapénèmes, utilisés pour traiter de nombreuses infections nosocomiales, sont les antibiotiques qui présentent le plus large spectre d'activité. Ce sont les traitements de derniers recours pour les infections à germes résistants aux antibiotiques. Ainsi, l'émergence de la résistance aux carbapénèmes, due principalement à l'expression de carbapénémases (enzymes hydrolysant les carbapénèmes) est l'un des problèmes les plus importants posé par la résistance aux antibiotiques car il existe peu d'alternatives thérapeutiques. L'équipe de Thierry Naas à l'hôpital du Kremlin Bicêtre a mis en place des tests biochimiques de criblage des principales carbapénémases KPC-2, NDM-1 et OXA-48 retrouvées chez les entérobactéries, ainsi que des tests sur entérobactéries multi-résistantes.