Il est donc pour le moins paradoxal de les voir rejeter sur "les gens" la responsabilité des pénuries d'eau qui s'annoncent. Et leur tentative hypocrite de donner une justification morale au capitalisme le plus sauvage est vaine: il est impossible de convertir un vol de vautours aux cinq fruits et légumes par jour. La main basse sur les ressources aquifères de la planète est un exemple criant de l'accaparement des ressources les plus vitales au profit du centile le plus riche et de la renonciation des gouvernements à exercer les fonctions régaliennes indispensables à l'exercice de la démocratie: le contrôle de la distribution d'eau aboutira inéluctablement à une dictature de fait. En Europe, cette prise de conscience a suscité des manifestations dans plusieurs capitales, pour refuser la privatisation de l'eau. Les citoyens jugent que les directives européennes en la matière sont insuffisantes et exigent que le droit fondamental à l'eau, proclamé par les Nations Unies, passe sans réserve dans le droit européen, jugé trop timide.
Il faut s'opposer à toute forme de privatisation des infrastructures d'eau. Avec l'air, l'eau est la seule ressource naturelle indispensable à la survie des espèces vivantes, dont l'humain. Elle présente une grande importance sur les plans social, culturel, religieux et affectif et occupe une place primordiale dans chaque société. Source de vie, elle mérite un statut particulier. Sa soumission aux seules lois du marché aurait de graves conséquences sociales. L'eau n'est pas une marchandise, il faut le crier haut et fort.
Sans aller plus loin, le changement climatique affecte chaque année le rendement des cultures agricoles. La production végétale mondiale est estimée à 30% inférieure à ce qu'elle devrait être en raison du stress hydrique et/ou thermique. Le changement climatique est de plus en plus présent et pourrait amener la planète Terre à un » point de non-retour » à partir de 2035 si les gouvernements du monde ne prennent pas la main sur cette question. Malgré de grandes avancées agronomiques qui permettent le développement de nouvelles variétés résistantes à la sécheresse, à la salinité, à des climats très froids ou étés très chauds, le changement climatique provoque: Des augmentations de températures dans le monde Des pénuries d'eau dans certaines régions du monde (40% de la population) Des augmentations de pluies torrentielles (moins fréquentes et plus abondantes) Mais… comment ce déséquilibre affecte-t-il l'agriculture? La majeure partie de la surface du globe est sèche, ce qui signifie qu'en raison de la perturbation du cycle de l'eau, il est nécessaire d'optimiser l'utilisation de l'eau pour gérer efficacement les ressources en eau.
22 mars | 'Journée mondiale de l'eau' L'eau est aujourd'hui, plus que jamais, une ressource indispensable tant pour la population mondiale que pour l'agriculture. Tous les 22 mars est célébré la 'Journée mondiale de l'eau' pour sensibiliser et rappeler l'importance de ce liquide précieux. Saviez-vous qu'en 1992 s'est déroulé la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, à Rio de Janeiro? La 'Journée mondiale de l'eau' a commencé à se célébrer tous les ans à partir de cette même année. Combien coute l'eau? Nous sommes tous plus ou moins conscients de la nécessité de l'eau dans nos vies. Mais attribuer une valeur réelle à l'eau n'est pas chose facile, encore moins si nous quantifions l'impact de la sécheresse sur certaines zones géographiques de la planète. C'est pour cette même raison, et dans l'intention de générer un dialogue, que l'ONU, en 2021, a décidé de lancer une campagne numérique sous le titre #Water2me et sous le slogan « Valorisons l'eau ». Un débat qui a un impact mondial non seulement sur le développement économique, social et culturel, mais aussi sur l'impact environnemental.
Pourtant, les difficultés du réseau de l'eau italien sont bien réelles. L'Institut d'études politiques internationales (Ispi) pointait en mai dernier "le manque d'épurateurs, l'inefficacité des systèmes d'égouts, les difficultés d'élimination des boues et l'inadéquation des barrages", dans le sud de l'Italie, en grande partie dû à un manque d'investissement et une organisation moindre. Le public peut-il répondre à cette problématique? A cette question, deux camps semblent s'affronter. Les défenseurs d'un réseau d'eau public espèrent que le Plan National de résilience et de reprise italien (PNRR) est une formidable opportunité pour investir massivement dans le réseau, tandis que l'autre camp compte sur l'ouverture à la concurrence pour améliorer le système. En tout cas, les politiques devront marcher sur des œufs sur ce sujet sensible qui avait mobilisé plus de 27 millions d'Italiens en 2011. Clément Lefebvre Sur le même sujet