Le futur s'annonce, comme le passé, comme le lien de la disparition des êtres et des choses. Nous assistons au spectacle désolant de la désagrégation d'un être aimé, défait -> l'être humain est dépouillé comme un paysage d'automne par le temps. La Fontaine disait le temps "Grand arracheur de cheveux". Le poète passe ici au tutoiement "tes cheveux". La seule précision physique que nous ayons concerne les cheveux, "Crépus comme mer qui moutonne", elle est sans doute une réminiscence de Baudelaire (cf. Marie, Alcools / Apollinaire - Synthèse - Margaux Bunel Horriere. La Chevelure - Les Fleurs du Mal: "O Toison, moutonnant jusque sur l'encolure. "). L'autre évocation concerne les mains mais n'en dessine pas la forme: elles sont assimilées aux feuilles de l'automne ("tes mains feuilles de l'automne"), métaphore utilisée également dans " Signe " (Alcools): "Mon automne éternel, ô ma saison mentale Les mains des amants d'antan jonchent ton sol" (cf. le surréalisme) Depuis la strophe trois, toute vie s'évanouit -> mort de la nature, mort des hommes, mort de l'amour, mort de l'identité du poète ("que sais-je" / "à moi ce cœur changeant") -> désagrégation de l'être aimé dans le futur.
Pour un retour, pour un mariage? L'anacoluthe (rupture ou discontinuité dans la construction d'une phrase) qui suit traduit bien l'incertitude du poète où la subordonnée est temporelle et dans ce cas il évoque une vision de retour où la subordonnée est une interrogative et le poète doute de ce retour. Le second quintil est empreint de douceur harmonieuse qui exprime le rêve, la promesse d'un bonheur facile. Poème marie apollinaire.fr. Les "masques" et la musique évoquent une fête lointaine où l'excès de plaisir se dissout dans la légèreté. L'allitération en [s] ("Les masques sont silencieux / Et la musique est si lointaine / Qu'elle semble venir des cieux") évoque un sifflement, comme un son lointain et diffus. Le seul alexandrin du poème ("Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine") contient une déclaration d'amour dans son premier hémistiche et l'affirmation de sa souffrance à la manière des romantiques. La répétition "vous aimer mais vous aimer", comme les autres répétitions nombreuses dans ce poème, confère une musicalité au poème, comme dans une chanson.
Guillaume Apollinaire récite Marie Léo Ferré interprète Marie Marie Laurencin et Guillaume Apollinaire se rencontrent par le biais de Pablo Picasso en 1907. S'ensuivent cinq années d'une relation tourmentée avant que, lassée par des infidélités nombreuses, Marie Laurencin ne prenne définitivement ses distances. Dans son testament, elle demandera néanmoins à ce qu'on glisse entre ses mains une rose blanche et une lettre d'amour du poète. Groupe d'amis (1908), par Marie Laurencin. Musée de Baltimore. Poème marie apollinaire texte. Apollinaire et ses amis (1909), par Marie Laurencin. Musée Pouchkine, Moscou.
L'automne y est associé implicitement. L'être humain est dépouillé comme un paysaged'automne par le temps. · Pérennité de la peineEn revanche, la dernière strophe qui explicite le passage: « Je passais au bord de la Seine» (v. 21). exprime l'idée plus complexe.. C'est celle de la pérennité dessentiments, de la peine en particulier qui, paradoxalement. passe et demeure entière: "Le fleuve est pareil à ma peine / Il s'écoule et ne tarit pas" (v. 23-24) concept apparaît comme une hyperbole (= une exagération expressive) de celui de la permanence que l'ontrouve dans « Le Pont Mirabeau» et dans « Mai. Ici, comme à la strophe 4 à propos de l'automne. Explication linéaire, Marie - Alcools - Apollinaire - Commentaire de texte - Laure Coudon. Apollinaire inscrit le destin de l'amant (sa peine sans fin) (dans unordre universel et naturel (le cours du fleuve intarissable). 3) L'art d'Apollinaire· L'interpénétration de l'histoire individuelle et de l'histoire du mondeNous avons vu comment Apollinaire inscrit son histoire d'amour dans le cycle des saisons et rattache son destind'amant à l'ordre universel de la nature.
Le vers suivant "Et mon mal est délicieux" renvoie à "vous aimer à peine" (cf vix -> à peine / -> avec peine). La diérèse dans "délicieux" insiste sur le plaisir trouvé dans la douleur. Apollinaire vit dans l'incertitude donc dans l'inquiétude. « Le Pont Mirabeau » explication – Français pour moi. D'ailleurs le troisième quintil justifie cette inquiétude déjà évoquée au début du poème: tout passe, tout change. Dans un paysage de neige lié au regret, à la perte, à l'absence, "brebis" et "soldat" signifient le passage. Cette évocation impressionniste est très belle d'autant plus qu'elle se double d'une technique de surimpression dans le jeu d'une même transformation métaphorique. Ce jeu se renforce par un autre jeu poétique: les rimes équivoquées: "neige" / "que n'ai-je". Le poète confronté à la mouvance universelle est envahi par le désarroi: "que n'ai-je" / "Un cœur à moi ce cœur changeant" / "Changeant et puis encore que sais-je" (commenter le vertige du rythme). Ce désarroi se prolonge dans le quatrième quintil avec la reprise de "sais-je".