Jussuf Abbo, Jeune femme, lithographie, 1922 Enfant! si j'étais roi, je donnerais l'empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre, Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous! Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes, Les anges, les démons courbés devant ma loi, Et le profond chaos aux entrailles fécondes, L'éternité, l'espace, et les cieux, et les mondes, Pour un baiser de toi! Victor Hugo, Les feuilles d'automne
Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle, Enfant! n'enviez point notre âge de douleurs, Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle, Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs. Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie! Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs, Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie, Comme un alcyon sur les mers. Oh! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées! Jouissez du matin, jouissez du printemps; Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées; Ne les effeuillez pas plus vite que le temps. Laissez venir les ans! Le destin vous dévoue, Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié, À ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue, À ces plaisirs qui font pitié. Riez pourtant! du sort ignorez la puissance Riez! n'attristez pas votre front gracieux, Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence, Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux! Victor Hugo
Semaine du 20/04 au 26/04 À une jeune fille Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle, Enfant! n'enviez point notre âge de douleurs, Où le cœur tour à tour est esclave et rebelle, Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs. Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie! Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs, Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie, Comme un alcyon sur les mers. Oh! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées! Jouissez du matin, jouissez du printemps; Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées; Ne les effeuillez pas plus vite que le temps. Laissez venir les ans! Le destin vous dévoue, Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié, A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue, A ces plaisirs qui font pitié. Riez pourtant! du sort ignorez la puissance Riez! n'attristez pas votre front gracieux, Votre œil d'azur, miroir de paix et d'innocence, Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux! Victor Hugo, recueil Odes et ballades 3 Claude MONET, Le Printemps, 1872
Présente-t-on Victor Hugo? À l'évidence, après treize pièces de théâtre, neuf romans, vingt recueils de poésie et 83 ans d'existence, dont 65 années d'écriture, l'homme qui a mis un... [+] Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle, Enfant! n'enviez point notre âge de douleurs, Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle, Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs. Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie! Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs, Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie, Comme un alcyon sur les mers. Oh! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées! Jouissez du matin, jouissez du printemps; Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées; Ne les effeuillez pas plus vite que le temps. Laissez venir les ans! Le destin vous dévoue, Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié, A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue, A ces plaisirs qui font pitié. Riez pourtant! du sort ignorez la puissance Riez! n'attristez pas votre front gracieux, Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence, Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux!
Documents Gratuits: Lecture Analytique De " Jeune Fille.. " De Victor Hugo. Recherche parmi 272 000+ dissertations Par • 5 Octobre 2014 • 505 Mots (3 Pages) • 2 205 Vues Page 1 sur 3 Thème: Le poète s'adresse à une jeune fille et exprime son admiration pour elle. Remarques: v. 13-14: opposition avec le reste du poème « spectre » → fantôme « froncent » → mécontentement v. 12 « l'Aurore aux doigts de rose » Aurore → extraordinaire → l'Illiade → épithète homérique → Après l'aube, blancheur → derrière elle: nuit (cheveux plein d'étoiles? ) → déesse latine, représente l'arrivée du soleil, elle ouvre les portes du ciel au soleil forme poétique: simplicité, légèreté, fluidité alexandrins une seule strophe richesse: dominante de rimes suffisantes /! \ Synérèse sur « Don Juan » → une seule syllabe à « Juan » Don Juan → « impossible! » v. 4. Il n'ose pas aller la voir OU elle est trop belle pour être réelle Don Juan/Aurore → imaginaire MAIS description de la jeune fille, évocation de son âge donc certaine réalité v. 5 « sois belle » (+ anaphore de « sois) → souhait du poète Pas de progression dans le poème L.
Code des couleurs: -1ère étape de l'introduction: présentation de l'époque et du mouvement littéraire. -2ème étape de l'intro: présentation de l'auteur et de l'oeuvre dont émane le texte à commenter. -3ème étape: présentation de l'extrait. -4ème étape: annonce des axes de lecture. -Connecteur logique. -Amorce d'un axe de lecture. -Rappel de l'axe de lecture en cours. -Transition. -1ère étape de la conclusion: rappel des axes de lecture du devoir. -2nde étape de la conclusion: Ouverture. Tout au long du poème, Hugo exprime ses sentiments les plus intimes par rapport à la jeunesse et le passage à l'âge adulte. Tout d'abord on retrouve une vraie valorisation de cette période de la vie, le poète cherche à partager ses pensées avec le lecteur et à lui faire comprendre à quel point l'enfance est une période facile, d'insouciance, de laquelle il faut profiter. On retrouve en effet au vers 5: « âge insouciant », et au vers 1 l'expression « combien l'enfance est belle ». On remarque aussi l'utilisation de la métaphore comparant les « heures », les moments de jeunesse, à « des fleurs […] enlacées » (v. 11), évoquant ainsi le fait que, comme des fleurs, les heures s' « effeuille[nt] ».
Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle, Enfant! n'enviez point notre âge de douleurs, Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle, Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs. Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie! Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs, Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie, Comme un alcyon sur les mers. Oh! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées! Jouissez du matin, jouissez du printemps; Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées; Ne les effeuillez pas plus vite que le temps. Laissez venir les ans! Le destin vous dévoue, Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié, A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue, A ces plaisirs qui font pitié. Riez pourtant! du sort ignorez la puissance Riez! n'attristez pas votre front gracieux, Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence, Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux!