« Quand vient la fin de l'été sur la plage l'amour va se terminer… » Non, c'est maintenant plus que jamais que les notions de respect, d'entraide et de partage doivent êtres conjuguées au présent. C'est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, laissant à l'autre son espace et le temps de trouver la voie qui est la sienne. Etre attentif à quelqu'un qui souffre, ce n'est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c'est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour se libérer… Prendre l'autre au sérieux et l'écouter dans sa différence est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire. Quand vient la fin de l'été ce n'est pas faire la politique de l'autruche qui nous est demandé, mais enlever ce grain de sable qui voudrait que mon vis-à-vis soit comme ceci ou comme cela, c'est au contraire apprendre à découvrir ses qualités spécifiques. Ce n'est pas jouer aux singes dits philosophes qui est attendu de nous mais c'est accueillir l'autre avec reconnaissance tel qu'il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour dire ce qu'il doit être.
Alors qu'on aurait pû le croire retiré en Pays Bigöuden - où il soigne son besoin d'authenticité comme d'autres le font de leurs rhumatismes en se livrant au thermalisme - comme le laissait penser il y a peu ce Blog - voir photo ci-dessous- la présence de François Farret a été signalée - indirectement - sur bien d'autres plages comme nous le font remarquer, nombre de nos lecteurs, avec assez souvent carte postale à l'appui ( exemple ci-contre)! Informations prises, pour pallier aux infortunes locales de notre missionnaire- et la chute des conversions - le service communication a organisé une tournée des plages en vue de faire remonter une côte plutôt à marée basse! Las rien ne semble y faire, les gens ne lèvent même pas la tête et notre prédicateur fait chou blanc au cours de ses réunions publiques! … On voit clairement sur la photo, celui-là- slip de bain noir - qui vient de lui dire: " Parle à mon cul, je mets ma tête dans le sable " et auquel il aurait répondu: " Pauvre con! ". Mais la plupart des gens ne trouvent rien à dire et donc lui rien à leur répondre… mais ceci n'étonnera pas ceux qui le connaissent et qui savent bien que même quand on le questionne …!
L'imaginaire sculptural et la décoloration photographique n'enlèvent rien ici aux pouvoirs du désir... Ces quelques remarques ne sauraient cependant remettre en question l'originalité du propos de Philippe Jockey qui dans ce livre nous offre une périégèse passionnante à travers plusieurs siècles d'hellénomanie occidentale monochrome. Recensé: Philippe Jockey, Le mythe de la Grèce blanche, Histoire d'un rêve occidental, Paris: Belin, 2013. 208 p, 19 €. Pour citer cet article: Charlotte Ribeyrol, « Quand l'art grec perdit ses couleurs », La Vie des idées, 25 septembre 2013. ISSN: 2105-3030. URL: Nota bene: Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous êtes invité à proposer un texte au comité de rédaction ( redaction chez). Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.
À l'appui de sa démonstration, toujours très informée, il décrypte la réception biaisée de certaines œuvres-clés (dont le Laocoon, l'Apollon du Belvédère, le vase de Portland ou le Diadumène) ainsi que les nombreux textes fondateurs de cette idéologie du blanc absolu, de Pline à Winckelmann. Toutes ces citations révèlent en outre au lecteur que le mythe de la Grèce blanche est avant tout affaire de parole, d'une parole certes « dépolitisée » (Barthes, cité p. 13) mais néanmoins chargée idéologiquement et qui ne cessera de se radicaliser au contact de l'Autre, comme en 1492, lorsque l'Occident découvre les couleurs « primitives » du Nouveau Monde. Cette parole se substitue donc à la matière pigmentaire, au bariolage barbare qui ne cadre pas avec les idéaux antiques dont l'Occident s'est érigé en garant. Et pourtant l'entreprise de blanchiment initiée à Rome et poursuivie activement à partir du Haut Moyen âge et surtout du Quattrocento emploie de nombreuses techniques de décoloration pour arriver à ses fins.