Kaseco, cabinet de conseil Belge, a réalisé la toute première « maison sous serre » autonome et bioécologique. Entièrement autonome (non raccordée aux réseaux d'eau, de gaz et d'électricité), elle a été construite à partir de matériaux écologiques biosourcés ou recyclables. L'ensemble du projet énonce ainsi le principe du « berceau au berceau » de l'économie circulaire et répond entièrement aux préoccupations et tendances environnementales actuelles. La serre faisant office d'enveloppe extérieure, elle crée un microclimat autour de l'habitation, ce qui permet d'y cultiver légumes, fruits et autres aliments. Des constructions similaires existent déjà en Suède et aux Pays-Bas, et maintenant en Belgique. Quels en sont les principes? La maison serre est autonome, de cette manière, elle s'intègre parfaitement au style de vie hors réseau en pleine croissance, dans lequel nous choisissons de vivre de manière autonome sans dépendre de fournisseurs ni de connexions pour le gaz, l'eau et l'électricité.
Finalement, une pente lisse suffisamment forte favorise la chute de la neige avant que celle-ci se transforme en eau. Une pente forte est aussi souhaitable si on désire intégrer des capteurs solaires à la toiture. Température et ensoleillement Au Québec, la température d'une serre résidentielle non chauffée adjacente à une maison descend rarement sous -10'C. En plus de l'apport solaire passif et des pertes énergétiques de la maison vers la serre, la température interne du sol (8'C) tend à maintenir la serre au-dessus du point de congélation. Durant l'été, il faut prévoir une bonne ventilation latérale et des ouvertures dans le toit. Dans un contexte de maisons en rangée, la luminosité peut être excellente mais l'ensoleillement direct est plus difficile à obtenir au sol et la culture potagère nécessite quelques heures d'ensoleillement direct par jour. Pour créer un potager permanent dans la serre, il est préférable de le faire en contenants sur une terrasse près du toit. On comprend qu'une serre non chauffée ne vise pas à produire durant 12 mois par année mais à étirer la saison de production sur 9 mois.
ufs et un chant très agréable! " Une conception tournée vers l'énergie solaire La conception de la serre de Luc a été particulièrement étudiée pour être légère, tout en étant capable de supporter de lourdes charges (neige). Le mur en façade est clair, pour refléter la lumière du soleil dans la serre, et le chemin qui permet de circuler dans la serre est fait de matériaux lourds et sombres (ardoise, carrelage), pour accumuler l'énergie solaire. © Maïlys Dorn Un jardin dans la maison Si, au plus fort de l'été, la chaleur peut tout de même être difficilement supportable à l'intérieur de la serre, celle-ci offre, en plus d'un potager à l'année et d'une formidable isolation, un superbe " jardin d'hiver " où il fait bon se détendre de l'automne au printemps. Lorsque je demande à Luc comment on pourrait transposer cette idée dans n'importe quelle maison ou immeuble, on se met à imaginer des immeubles dont les balcons seraient des serres, puis il me dit "le mieux, en réalité, c'est d'utiliser le toit.
En entrant, on est surpris par la variété des légumes, ainsi que par l'abondance des guirlandes de raisins au-dessus de nos têtes. © Maïlys Dorn " La vigne ici placée a une double fonction: elle bénéficie en premier de toute la lumière du soleil, pour nous offrir du raisin très sucré, et offre une légère ombre qui évite à la serre de monter dans des températures insoutenables l'été. Mais l'hiver, la vigne nue laisse entrer toute l'énergie solaire dans la serre. " Au mois d'octobre, tomates, aubergines, poivrons, basilic, romarin, et figuier faisaient encore partie du décor, prolongeant ainsi l'été de quelques longues semaines. " On va bientôt arracher les pieds de tomates, mettre un peu de compost et semer les légumes d'hiver ", m'explique Luc, heureux de pouvoir passer de sa serre à sa cuisine, sans transition. Une formidable isolation thermique de la façade En réalité, cette serre n'a pas uniquement une fonction nourricière. Ainsi accolée à la façade, elle est un superbe " espace tampon " qui permet une excellente isolation des murs extérieurs de la maison.
Les bouteilles agissent comme de véritables " bouillottes " qui maintiennent la terre à une température supportable pour les plantes et les graines! Suivant le même principe, Luc a placé son réservoir d'eau de pluie sous la serre, à 40 cm sous terre. Grâce à de simples tuyaux de plastique noir, placés au soleil pour en absorber la chaleur, et une petite pompe très silencieuse qui consomme très peu d'énergie, Luc peut faire circuler cette eau dans ces tuyaux noirs, qui serviront donc de capteur solaires le jour, et de " radiateurs " la nuit, pour chauffer doucement la serre. © Maïlys Dorn Des cailles pour lutter contre l'invasion de cloportes Pour lutter contre des petites mouches blanches, Luc se contente d'asperger ses tomates d'eau mélangée à du savon de Marseille. Mais pour lutter contre une invasion de cloportes, Luc est particulièrement fier de sa trouvaille: il a installé des cailles dans sa serre! " Contrairement aux poules, elles mangent les cloportes sans détruire mon potager, elles m'offrent aussi des?