Chacun de ces amours est traversé par la grande histoire: séparation, déportation, traîtrise, abandon: il y a un côté figures imposées dans tout cet inventaire, et même, si j'osais, un côté Oulipo sous le troisième Reich... Si le Juif n°1 s'exile, le n°2 est déporté; si l'amour vénal 1 devient passion, l'amour vénal n°2 va aboutir à une dénonciation; si l'enfant n°1 est tué, l'enfant n°2 est sauvé... On se surprend à cocher mentalement des cases pour anticiper la suite des événements. Le palais de verre - Simon Mawer - Babelio. En fait, la vraie originalité du roman tient à l'importance du palais de verre, foyer de deux des personnages principaux qui ont voulu cette immense maison de style moderniste pour abriter leur famille. Cette maison sera quittée quand l'exil deviendra nécessaire; elle sera annexée par la "science" nazie puis par l'État communiste avant de devenir musée. Les tribulations de la maison redoublent celles des humains, mais, là encore, le palais de verre devient moins un personnage à part entière qu'une allégorie de plus en plus grossière à force de servir à tout.
C'est pour lutter contre la morosité ambiante que Pascale Saad, Lara Debs, Cathy Chami et Nelly Zeidan, les quatre mousquetaires de l'association Green Cedar, ont décidé de lancer, ici et maintenant, une nouvelle édition – la 5e en l'occurrence – de leur opération de soutien aux artistes libanais Dessine-moi un cèdre. Une exposition collective qui se tient au palais Sursock jusqu'à demain jeudi 2 juin, sous le titre très optimiste de « Lumières pour une renaissance ». B 15 — Le Palais de verre - S. Mawer - Le Blog du Rite Français. Quel meilleur écrin pouvait-on trouver pour les variations artistiques autour de notre emblème national que cette demeure patrimoniale à l'inaltérable majesté? Quel plus beau cadre pour accueillir les œuvres d'une quarantaine d'artistes locaux célébrant, à travers leurs représentations de l'arbre symbolique du Liban, la force de vie et de résistance d'un peuple au destin sans cesse contrarié? « Fier », en grès émaillé de Najwa Nahas (2022). Un peuple à l'intelligence lumineuse, aux talents riches et multiples, qui sombre malheureusement chaque jour d'avantage dans la déprime, victime d'une crise aussi noire et profonde qu'un puits sans fond… Un effondrement généralisé contre lequel les initiatrices de cet événement artistique restent néanmoins déterminées à lutter.
C'est la fin de l'époque Biedermeyer et l'émergence d'une modernité ouverte vers l'extérieur, sur les traces de Piet Mondrian, de Le Corbusier, du mouvement De Stjile,... C'est le combat sans fin de la lumière contre les ténèbres. C'est une longue fresque romanesque, dans une Europe déchirée, ensanglantée, qui renait de ses cendres, tracée d'une main sûre par un écrivain de qualité. Le style est sobre, voire dépouillé, le découpage précis, les mots choisis avec un soin extrême. L'auteur joue avec ceux-ci, en allemand, en tchèque, en anglais et même parfois en Français. Il utilise leurs ambigüités, leurs doubles sens... " Der Glasraum, der Glastraum, une seule lettre qui suffisait à transformer l'espace de verre en rêve de verre,... Le palais de verre tchecoslovaquie de. " Mais l'auteur révèle tout son talent au travers des personnages féminins. Quatre femmes, Liesel, Hana, Kata et Zdenka, vivantes, éclatantes, qui apportent, chacune à leur façon, dans cet univers de verre et d'acier, leur grâce, leur chaleur, leur féminité, leur sensualité et leurs contradictions.