24 SOUS LES PONTS DE PARIS 1913 - Paroles de Jean Rodor et musique de Vincent Scotto. Georgel, ce sous- Mayol et ce sous- Bérard (comme Georgius allait dire de lui-même: "J'étais un sous-Dalbret" - voir à Dalbret), eut une carrière assez longue (presque quarante ans), exceptionnele même pour un chanteur petit, trapu et qui semblait n'avoir qu'une voix agréable et, parmi ses incontestables succès, cette scie que l'on entame encore aujourd'hui sans trop se souvenir de son auteur, ni de son compositeur - Vincent Scotto pourtant! -, ni non plus, sans doute, de son créateur. On s'imagine très bien qu'elle fut créée par un Albert Préjean, en 1930, ou un quelconque chanteur aujourd'hui oublié des années quarante et peut-être même cinquante; on pourrait même avancer le nom de Maurice Chevalier... Mais non: elle date bien de l'avant-guerre, de celle d'avant la dernière. Et si l'on ne va plus aujourd'hui à Suresnes ou bien à Charenton en passant sous les ponts, la mélodie, elle, y circule encore, véhiculée par les orgues de barbarie, les accordéonistes et ces innombrables fêtes où l'on se rappelle quelque chose de son passé.
» Un' mère et ses petits Viennent dormir là tout près de la Seine Dans leur sommeil ils oublieront leur peine Si l'on aidait un peu Tous les vrais miséreux Plus de suicid's ni de crim's dans la nuit Sous les ponts de Paris.
Sous les ponts de Paris, une mre et ses p'tits Viennent dormir, l, tout prs de la Seine Dans leur sommeil ils oublieront leur peine Si l'on aidait un peu tous les vrais misreux Plus de suicides ni de crimes dans la nuit Sous les ponts de Paris.
Pour aller à Suresnes, Ou bien à Charenton, Tout le long de la Seine, On passe sous les ponts. Pendant le jour, suivant son cours, Tout Paris en bateau défile, L'coeur plein d'entrain, ça va, ça vient, Mais le soir, lorsque tout dort tranquille Sous les ponts de Paris Lorsque descend la nuit, Toute sorte de gueux se faufilent en cachette Et sont heureux d'trouver une couchette Hôtel du courant d'air, Où l'on ne paye pas cher, L'parfum et l'eau c'est pour rien, mon marquis Sous les ponts de Paris. À la sortie d'l'usine Julot rencontre Nini, Ça va-t-il la rouquine, C'est ta fête aujourd'hui Prends ce bouquet, ce brin d'muguet, C'est peu mais c'est toute ma fortune, Viens avec moi, j'connais l'endroit Où l'on craint même pas l'clair de lune Sous les ponts de Paris Lorsque descend la nuit Comme il n'a pas d'quoi s'payer une chambrette Un couple heureux vient s'aimer en cachette Et les yeux dans les yeux Faisant des rêves bleus Julot partage les baisers de Nini Sous les ponts de Paris. Julot partage les baisers de Nini Sous les ponts de Paris.
Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton Tout le long de la Seine on passe sous les ponts Pendants le jour, suivant son cours Tout Paris en bateau défile, L' cœur plein d'entrain, ça va, ça vient, Mais l' soir lorsque tout dort tranquille... Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit, Tout's sort's de gueux se faufil'nt en cachette Et sont heureux de trouver une couchette, Hôtel du courant d'air, où l'on ne paie pas cher, L'parfum et l'eau c'est pour rien mon marquis Sous les ponts de Paris. A la sortie d' l'usine, Julot rencontre Nini Ça va t'y la rouquine, c'est la fête aujourd'hui. Prends ce bouquet, quelqu's brins d' muguet C'est peu mais c'est tout' ma fortune, Viens avec moi; j' connais l'endroit Où l'on n' craint même pas l'clair de lune. Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit Comme il n'a pas de quoi s' payer une chambrette, Un couple heureux vient s'aimer en cachette, Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus, Julot partage les baisers de Nini Rongée par la misère, chassée de son logis, L'on voit un' pauvre mère avec ses trois petits.
Il en existe deux versions chantées par Georgel, une enregistrée en 1913 et une autre datant de 1928. - Nous vous proposons d'écouter la deuxième: Disque Pathé - n° 3382 Votre navigateur n'est pas compatible