Il faut travailler pour mettre les choses en place, penser le mieux possible cette nouvelle configuration. Mais on ne m'empêchera pas de dire que c'est une ânerie. Une aberration démocratique. Je vous prédis que ce qui nous attend désormais sera difficile, comme je peux le mesurer dans la grande région. Nous devons préparer quelque chose de très complexe, qui va alourdir et ralentir les dynamiques à l'oeuvre au Pays basque. " – Claude Oliv e, maire d'Anglet, conseiller départemental, président de l'Agglomération Côte basque Adour: "Je veux rappeler qu'une cinquantaine de communes doit encore voter. Ce n'est pas parce qu'une étape est franchie vers la réalisation de cet EPCI unique que je change d'avis sur son opportunité. Maintenant, nous allons aller vers une phase de préfiguration de cette nouvelle agglomération. Un travail important des élus va commencer. Un travail que conduiront les présidents des 10 intercommunalités actuelles et aussi celui du Conseil des élus. Il y a du travail pour trouver des accords politiques.
Mais je suis déjà au stade de l'après, celui de la préfiguration. Il faut tous se mettre autour de la table, sans oublier le débat qui a parfois assez clivé, mais en considérant que tous les élus ont la même légitimité et qu'il faut avancer dans la collégialité. Il faut travailler à l'unité du territoire, l'unité politique, pour arriver à un bon équilibre territorial. " – André Garreta, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Pays basque: "J'ai toujours dit qu'uni, le Pays basque comptera et que divisé, il ne pèsera pas. Surtout dans le contexte d'une grande région de la taille de l'Autriche, et peuplée comme le Danemark. Nous allons devenir la deuxième agglomération de cette grande région: ce n'est pas rien pour travailler au développement économique du Pays basque, pour parler infrastructures… Pour la CCI, c'est aussi de la cohérence et de l'efficacité. Aujourd'hui, nous avons dix intercommunalités. Pour la moindre action, je dois rencontrer dix présidents et dix vice-présidents chargés de l'économie.
Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé pas loin de chez nous sur la côte à Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, ou encore hier Guéthary (qui a basculé du non au oui entre les 2 tours). Aujourd'hui des citoyens, des chefs d'entreprise, des acteurs culturels aspirent à travailler ensemble à l'échelle du Pays Basque. Biarritz doit l'entendre et voir plus loin que le bout de son rocher. Il faut arrêter de croire qu'on pourra indéfiniment fonctionner en vase clos avec une ouverture de façade sur le reste du Pays Basque. Même le tourisme balnéaire (dont nous vivons en grande partie) se pense aujourd'hui à l'échelle du territoire. Je vais reposer une question que d'autres ont posé avant moi ce soir, mais c'est important car là est le cœur du débat aujourd'hui dans ce conseil municipal. Que signifie pour nous l'appellation « Biarritz – Pays Basque »? (qui désigne aujourd'hui notre territoire, notre aéroport et notre équipe de rugby) Est-ce juste une marque, un élément de communication ou voulons-nous vraiment donner du sens à cette appellation dont nous bénéficions, mais qui implique aussi pour nous des contreparties et des responsabilités envers le reste du Pays Basque.
Par P. P. Publié le 04/05/2016 Mis à jour à 19h52 Depuis mardi soir, le projet d'EPCI Pays basque est validé. Des acteurs du très vif débat des derniers mois réagissent Mardi soir, les conseils municipaux de Bardos, Tardets, Ayherre, Villefranque, et Pagolle, ont voté favorablement au projet préfectoral d'Etablissement public de coopération intercommunale (EPCI) unique, à l'échelle du Pays basque. Leurs votes ont permis au "oui" à la grande agglomération, en lieu et place des dix intercommunalités actuelles, de devenir majoritaire. Plus de la moitié des 158 commune s basques ont donc validé le dessein. Elles représentent plus de la moitié de la population totale du territoire. C'est là l'issue de mois de débats, où se sont affrontés, parfois durement, opposants et défenseurs du projet. Pour aucun des deux bords, la validation du projet ne constitue une surprise. En novembre, les communes avaient voté sur le dossier, à titre indicatif. Les pour – Dominique Bosc, président de la Communauté des communes Soule-Xiberoa: "On sait désormais que l'EPCI va se faire.
Pour cela, il faut nous permettre de redevenir dynamique et productif ». Informations sur le Medef Pays basque – cliquez ici
que deviennent les structures actuelles? et leurs collaborateurs? quelle gouvernance? quel équilibre entre les zones urbaines et rurales? « On ne peut pas demander à des chefs d'entreprise de soutenir une démarche aussi imprécise, de signer un chèque en blanc. Il n'y a pas de business plan pour l'EPCI ». La réorganisation de la fiscalité soulève aussi son lot d'interrogations. En effet, tout le monde devra être logé à la même enseigne et l'harmonisation de situations souvent très différentes s'avère bien compliquée. « Pour les ménages, certaines communes ont mis en place des abattements importants. Jusqu'à 19% à Bayonne et Anglet. S'ils sont supprimés, c'est le pouvoir d'achat qui sera amputé avec des répercussions directes sur l'activité des entreprises. Si tout le monde s'aligne sur les plus élevés, ce sont les budgets de certaines communes qui vont en subir les conséquences » souligne Philippe Neys. Même chose pour les taxes sur les entreprises, que ce soit la CFE, les ordures ménagères ou le transport.