Nous croisons un groupe de kayakistes en balade. Nous échangeons sur nos parcours respectifs, et nous poursuivons notre route. Nous longeons la plage du Sillon à Saint-Malo. Nous arrivons devant le Fort National. Il fut construit en 1689 par Siméon Garengeau, d'après les plans de Vauban, et sur les ordres du Roi Louis XIV. Nous naviguons maintenant devant les remparts de Saint-Malo. A tribord, l'île du Grand Bé. Didier propose d'y faire une pause pour pique-niquer. L'île étant accessible à marée basse, il nous faut passer le gué avant que l'eau ne se retire. Bey veut dire "tombe" en celtique. Chateaubriand fut enterré au Grand Bey le 18 juillet 1848. Activité Plage de Port-Picain Cancale. Les remparts de Saint-Malo sont à 400 mètres de l'île. L'eau se retire et le passage se découvre. Dernière nous, le Fort National. Derrière le Grand Bé, nous apercevons le Fort du Petit Bé. Il fût achevé en 1707, l'année de la mort de Vauban. Nous débarquons et nous nous installons pour pique-niquer. Notre tranquillité, en étant les seuls occupants de l'île, ne va pas durer longtemps.
Après la pointe de l'île Besnard...... naviguons devant l'entrée du havre de Rothéneuf. C'est une anse dans laquelle on accède par un étroit goulet et qui s'assèche complètement à marée basse. La légende raconte que ce havre abritait les bateaux d'une famille de corsaires: les Rothéneufs. Cette famille aurait donné son nom au quartier de Rothéneuf qui fait partie de la commune de Saint-Malo. Après la statue de la Vierge, partie visible de la chapelle Notre Dame des Flots, qui surplombe la mer à la pointe de Rothéneuf..... arrivons devant des rochers sculptés. Ils sont l'oeuvre de l'abbé Fouré, qui, sourd et muet, décida de donner vie aux rochers, à la fin du XIXème siècle. Il réalise 300 sculptures dans le granit: chimères, bustes de géants évoquant l'Ile de Pâques, gisants, etc... Nous poursuivons notre parcours côtier et longeons la plage du Val. Encore une petite plage et nous arrivons à la pointe de la Varde. Nous laissons la balise blanche "la Crolante" à tribord et faisons cap au sud-ouest.
Nous continuons notre route. Au nord, nous apercevons l'île Harbour, un îlot rocheux fortifié. Nous longeons la côte de Saint-Lunaire, jusqu'à la pointe du Décollé. A partir de la pointe du Décollé, nous décidons de regagner Saint-Cast-Le Guildo en ligne directe, afin de ne pas rentrer trop tard. Nous laissons l'île Agot à bâbord. A plusieurs reprises, lors de cette navigation, nous rencontrons des guillemots de Troïl. Le guillemot plonge sous l'eau pendant environ une minute, et peut atteindre des profondeurs de 10 à 30 mètres, mais il va régulièrement jusqu'à 60-70 mètres, quelquefois plus bas. Ce sont des nageurs puissants qui se propulsent sous l'eau grâce à leurs ailes et à leurs doigts palmés. Nous apercevons bientôt l'îlot le Canevez, signe que nous arrivons à destination. Nous débarquons sur la cale un peu avant 18h00, contents d'être arrivés. Nous avons vécu un bien beau week-end, sous le signe du partage et de la convivialité. C'est une zone de navigation que je n'avais pas encore pratiquée en kayak.
Le témoin de la paix. Demandons-nous si, dans les lieux où nous vivons, nous, disciples de Jésus, nous nous comportons ainsi: apaisons-nous les tensions, mettons-nous fin aux conflits? Sommes-nous aussi en friction avec quelqu'un, toujours prêts à réagir, à exploser, ou savons-nous répondre par la non-violence, répondre par des gestes et des paroles de paix? Comment réagir? Bien sûr, cette douceur n'est pas facile: qu'il est difficile, à tous les niveaux, de désamorcer les conflits! Ici la deuxième phrase de Jésus vient à notre aide: je vous donne ma paix. Jésus sait que seuls nous sommes incapables de garder la paix, que nous avons besoin d'aide, d'un don. La paix, qui est notre engagement, est avant tout un don de Dieu, Jésus dit en effet: « Je vous donne ma paix. Je ne vous le donne pas comme le monde le donne » (v. 27). Quelle est cette paix que le monde ne connaît pas et que le Seigneur nous donne? Cette paix, c'est l'Esprit Saint, le même Esprit de Jésus, c'est la présence de Dieu en nous, c'est la « puissance de paix » de Dieu, c'est Lui, l'Esprit Saint, qui désarme le cœur et le remplit de sérénité.
27 C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne. Je ne vous la donne pas à la manière du monde. Ne soyez pas troublés, ne soyez pas effrayés. 28 Vous m'avez entendu dire: "Je m'en vais, mais je reviendrai auprès de vous. " Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de savoir que je vais auprès du Père, parce que le Père est plus grand que moi. 29 Je vous l'ai annoncé maintenant, avant que ces choses arrivent, afin que lorsqu'elles arriveront vous croyiez. C'est en particulier le verset 27 sur lequel j'aimerais m'arrêter ce matin: "C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne. " N'ayez pas peur On l'a dit, ces paroles de Jésus font partie des dernières qu'il a dites à ses disciples, avant son arrestation. Il sait que sa fin est proche. On se rend compte aussi que ses disciples perçoivent bien que c'est un moment spécial. On les sent inquiets, préoccupés. Ils sentent que quelque chose va se passer, et Jésus veut les rassurer: "Ne soyez pas troublés, ne soyez pas effrayés. "
La liturgie de l'Église, en ces dimanches du temps pascal, nous invite à relire et à méditer de larges extraits de ce qu'on appelle le «Discours après la Cène» dans l'évangile de saint Jean. Les propos de Jésus sont d'une telle densité qu'il faut les «déguster», comme on déguste une liqueur précieuse: à toutes petites gorgées. Dans le passage que nous venons d'entendre, Jésus, répondant à une question de l'apôtre Jude, parle, d'abord du croyant, qui est la demeure de Dieu, puis de l'Esprit Saint, qui viendra nous enseigner et nous faire souvenir de tout ce que Jésus a dit, et enfin, de la paix qu'il nous laisse pour que nous ne soyons pas bouleversés et que nous vivions dans la joie. Je vous propose aujourd'hui de ne retenir que le dernier de ces trois thèmes: la paix que Jésus nous donne. Il est un des thèmes les plus importants de l'Écriture, de plus ce mot «paix» est prononcé plusieurs fois dans chaque célébration eucharistique: Le rite de la paix après la récitation du Notre Père ou encore l'envoi «Allez dans la paix du Christ», nombreuses sont les mentions de cette paix du Christ, qu'on demande et que l'on souhaite les aux autres.
Cette beauté crucifiée embrasse l'univers pour lui restituer sa dignité. L'amour du Christ conduit à l'amour de la beauté créée par la Souveraine Beauté, selon saint Augustin dans son "Soliloquium". La beauté dans ses caractéristiques de splendeur, ordre, justice, équité, égalité, harmonie, proportion, symétrie est un chemin vers la paix définie comme tranquillité de la concorde ordonnée. Dans la langue grecque, le beau (kalos) et le bon (agathon) sont inséparables. La guerre est l'action du méchant symbolisé par un monstre "moitié homme et moitié animal". Ce monstre porte le nom de Kakos, ennemi du gente humain, sans famille, sans amis, sans loi ni roi. Il est solitaire dans sa prison (captivum=captivité). Quand il sort de sa cage, c'est pour voler ou tuer. Selon la mythologie grecque, il sera tué par Eracle, car Kakos lui avait volé ses boeufs. Qui parle male, qui sème le désordre, qui cultive la laideur est disciple de Kakos. Là où il y a la paix, mêmes les arbres, les animaux et toutes les créatures chantent les louanges du Seigneur en criant de joie avec une voix puissante: "C'est lui qui nous a fait"(Augustin, Conf.
La paix de Jésus nous invite à cette cohérence qui permet, lorsque nous regardons notre vie, malgré nos faiblesses et nos épreuves, de nous dire que nous avons et que nous cherchons aujourd'hui encore à vivre en cohérence avec ce qui a donné du sens à notre vie. Notre paix, celle que nous donne Jésus est un fruit de notre fidélité à ce qui est l'essentiel de notre vie. Mais la paix de Jésus est bien sûr la confiance inébranlable qu'il porte à son Père des cieux. C'est cette certitude qu'en voulant ce que Dieu désire pour lui, dans la fidélité à ce qu'il appelle « la volonté du Père », il avançait vers l'accomplissement parfait de sa vie. La paix de Jésus est contenue dans les choix qu'il a été amenés à faire et qu'il exprime douloureusement mais avec une grande force intérieure, à Gethsémani: « Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux » (Mt 26, 39). Nous savons que le début du psaume 21 « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?