La crise du Covid-19 n'aura pas eu raison de la cybercriminalité; bien au contraire. En 2020, la menace cyber a atteint des sommets: selon l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), le nombre de signalements liés à des rançongiciels a été multiplié par quatre par rapport à l'année 2019. Menaces stratégiques, espionnages, attaques par chaîne d'approvisionnement... ont été les principaux phénomènes observés en 2020, qui n'ont épargné aucun secteur d'activité, même si les victimes de rançongiciels ont principalement été des collectivités territoriales, des établissements de santé et des entreprises du secteur industriel. « Aujourd'hui, tout le monde se sent concerné. La crise Covid nous permet de basculer de l'interrogation à l'affirmation. En cela, elle a été un révélateur: les derniers qui avaient des doutes sont obligés de penser qu'ils sont désormais concernés », détaille le Général Marc Watin-Augouard, fondateur du FIC. En 2020, l'ANSSI a ainsi recueilli 2 287 signalements, 759 incidents – dont sept majeurs – et mis en place 20 opérations de cyberdéfense.
La crise de la Covid-19 n'aura pas eu raison de la cybercriminalité, bien au contraire. En 2020, la menace cyber a atteint des sommets: selon l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), le nombre de signalements liés à des rançongiciels a été multiplié par quatre par rapport à l'année 2019. Menaces stratégiques, espionnages, attaques par chaîne d'approvisionnement... ont été les principaux phénomènes observés en 2020, qui n'ont épargné aucun secteur d'activité, même si les victimes de rançongiciels ont principalement été des collectivités territoriales, des établissements de santé et des entreprises du secteur industriel. « Aujourd'hui, tout le monde se sent concerné. La crise Covid nous permet de basculer de l'interrogation à l'affirmation. En cela, elle a été un révélateur: les derniers qui avaient des doutes sont obligés de penser qu'ils sont désormais concernés », détaille le général Marc Watin-Augouard, fondateur du FIC. Le général Marc Watin-Augouard, fondateur du FIC, d'origine lilloise.
Accéder au contenu principal La France est-elle armée pour combattre la cybercriminalité? Général d'armée Directeur du Centre de recherche de l'École des officiers de la gendarmerie nationale Ancien inspecteur général des armées, le général d'armée (2S) Marc Watin-Augouard est issu de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr et de l'école des officiers de la gendarmerie nationale. Il a exercé toutes les responsabilités territoriales, depuis la compagnie jusqu'à la zone de Défense. Il a ainsi été affecté à Saumur, Évreux, Châlons-en-Champagne et Lille. Il a été chargé de mission auprès du directeur général de la gendarmerie nationale et chef du service de communication de la gendarmerie. Entre 2002 et 2005, il a été conseiller pour la sécurité auprès de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin, ministres de l'Intérieur. En 2005, il a été rapporteur d'un groupe de travail sur la cybercriminalité, présidé par Thierry Breton, alors président de France Telecom. En 2007, il a fondé à Lille le Forum International de la Cybersécurité (FIC) qui est devenu, dans ce domaine, le rendez-vous annuel le plus important en Europe.
» Le général de corps d'armée Laurent MULLER, major général de la gendarmerie nationale, succédera au général d'armée Marc WATIN-AUGOUARD à compter du 1er mai 2012. Auteurs: Publi/Com GR Photos: LPC/MAJ PRUVOT
Mais le Général Watin-Augouard prévient: « Plus on durcit la protection des envois et leur contenu, plus on permet à des groupes criminels d'échanger des données inacessibles par les services d'enquêteurs. C'est une sorte de conflit entre le canon et la cuirasse! ».
Ancien inspecteur général des armées-gendarmerie, le général d'armée (2S) Watin-Augouard a animé un groupe de travail qui a contribué à la rédaction du rapport de Thierry Breton sur la cybercriminalité (2005). Conscient de l'impérieuse nécessité développer une coopération interservices et internationale pour mieux lutter contre les prédateurs du cyberespace, il a été, avec le concours actif de Régis Fohrer, le fondateur du FIC en 2007. Le succès croissant de cette manifestation n'est pas la conséquence d'un effet de mode mais témoigne d'une demande d'acteurs publics et privés confrontés à des attaques de plus en plus nombreuses et de plus en plus destructrices de valeurs. Aujourd'hui directeur du centre de recherche de l'Ecole des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN), il est l'un des trois membres du comité de direction du FIC. Dans les universités où il enseigne (Paris II, Paris V, Lille II, Aix-Marseille III, Clermont-Ferrand) et à l'Ecole de guerre, il sensibilise les élèves sur les enjeux de la société numérique.
C'est une sorte de conflit entre le canon et la cuirasse! ».