Pour briller en société, faire le malin à l'apéro bref, pour frimer auprès des copains, voici LA question absolument essentielle du soir. Aujourd'hui, on s'intéresse à la staurotide, qualifiée de pierre magique de Bretagne. Publié le 03 octobre 2017 à 17h00 Elle est connue sous plusieurs noms et de nombreuses légendes circulent à son propos. La staurotide est une pierre en forme de croix, taillée par Dame nature. On l'appelle aussi, très logiquement, « Croisette de Bretagne ». Elle est constituée de cristaux maclés en croix à 60° (croix de Saint-André) ou à 90° (Croix du Christ), d'où son nom scientifique signifiant « croix » en grec (stauros). Elle peut aussi prendre la forme d'un simple losange: elle est alors appelée « tombeau ». Généralement de petite taille (de 3 à 5 cm) et de couleur rouille à noir, cette pierre est très dure (7, 5 sur l'échelle de Mohs), et est en outre inattaquable par les acides à froid. Ces curiosités minéralogiques sont exposées à l'office de Tourisme ou à la galerie Métairie (S119A) On donne également aux staurotides le nom de « Pierres de Coadry », du nom du village scaérois où elles abondaient par le passé.
Une enquête orale conduite par Jean Le Gall lève le voile sur l'origine de ce singulier calvaire dont le moment de gloire (du moins sur les cartes postales) semble avoir été le début du XX e siècle. En 1987, l'ancienne propriétaire du terrain (aujourd'hui communal), Mme Le Bars, disait avoir acheté celui-ci 18 ans auparavant (soit en 1969), à une certaine Mme Gallerne. C'est l'oncle de cette dernière, un certain Mathurin Le Flohic, agriculteur très pieux et célibataire, qui en fut le bâtisseur à la fin du XIX e siècle. On a voulu voir dans l'érection de ce calvaire au-dessus de l'allée couverte, la christianisation d'un monument païen. ce compte là, la disparition de la croix avant 1975 puis l'éventrement de l'escalier double par les fouilleurs, seraient comme une revanche du paganisme sur le christianisme! Aujourd'hui, la bâtisse de Mathurin Le Flohic a retrouvé son arche de lauses et quelques assises de maçonnerie au-dessus, mais la non reconstruction des parties supérieures rend incompréhensible pour les visiteurs la présence de cette double rampe en pierre sèche.
). Jusqu'au début du 20 ème siècle les pélerins achèterons au bedeau de la chapelle ces "Pierres Rousses" dont les vertues miraculeuses sont désormais célèbres et que les pauvres du village récoltent patiemment tout au long de l'année. Les plus belles staurotides se vendent alors jusqu'a 0. 25 franc-or! De nos jours le pardon de Coadry attire encore nombre de fidèles et de curieux, il se tient chaque année fin juin sur la commmune du Scaer. Une légende Irlandaise dit elle que ces pierres étranges auraient été formées par les pleurs des fées quand elles apprirent la mort du Christ. Les différents types de staurotides. "Croix de St André" "Clou" (une branche avec une petite macle qui dépasse). "Cercueil" (rapelle le tombeau du Christ). "Croisette" (en forme de crucifix). Et enfin la rarissime staurotide triple, dite "moulin à vent". Les pouvoirs et utilisations des staurotides. Les staurotides en forme de croix de St André étaient autrefois offertes aux jeunes mariés et les protégeaient de plusieurs maladies.