"C'était très dangereux de faire son coming out. J'entendais beaucoup d'histoires de gens qui envoyaient leur enfant en hôpital psychiatrique", témoigne Philip Bockman dans le documentaire " Stonewall - aux origines de la Gay Pride ", à voir ci-dessus et sur RTS2 dimanche à 20h55 et lundi à 23h20. Les années 1960 avaient pourtant vu apparaître de nombreux mouvements de rébellions: droits civiques, droits des femmes, droits des Afro-Américains, contre-culture hippie, etc. Des organisations pour la défense des droits LGBT existent déjà, mais leur portée n'est pas la même. Les gays sont régulièrement tabassés, même dans le quartier progressiste de Greenwich Village à New York. Un bar gay tenu par la mafia Pourtant, c'est dans ce quartier new-yorkais que vont apparaître des bars gays et lesbiens. Car s'il est interdit de servir à boire à un homosexuel, la mafia locale connaît ses propres règles. Famille genovese documentaire des. En 1966, la famille Genovese ouvre ainsi le Stonewall Inn, réservé aux gays, aux lesbiennes, aux trans, aux drag queens et à leurs amis.
Et rebelotte les soirs suivants. Seule la pluie les arrête. Les échauffourées durent jusqu'au 3 juillet. Un vent de libération souffle "Les événements de Stonewall ont permis à beaucoup de s'affirmer. Toute la colère, toute la frustration et toute la douleur qu'on refoulait à cause du carcan social ont subitement explosé", constate Perry Brass. Tout de suite après ces soirées de rébellion, les participants s'associent et fondent Le Gay Liberation Front (GLF). Stonewall a été une bougie dans la nuit. GLF est devenu un chandelier. Le groupe d'activistes GLF milite pour une libération de la sexualité et pour une redéfinition de la famille. Naomi Kawase nous raconte son documentaire sur les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Le journal "Come Out" fait son apparition. Plusieurs cellules de travail sont créées. "Les décisions étaient prises exclusivement à l'unanimité", se souvient Perry Brass. "Notre groupe était sans chef", abonde Ellen Broidy. Des actions sont menées, inspirées des mobilisations hippies, Black Panthers et féministes. Mais mener plusieurs combats en même temps s'avère compliqué.
Derrière la vitre peinte en noire, la communauté est presque libre. "Les homos aimaient bien finir la soirée au Stonewall. D'abord parce que l'alcool était moins dilué qu'ailleurs. Ensuite parce que la clientèle était généralement plus jeune et plus exubérante", raconte Philip Bockman. "Et derrière le bar, il y avait une piste de danse", précise Perry Brass. Des clients du bar Stonewall Inn. [Zadig productions] La police de New York fait des descentes régulières, mais les tenanciers sont prévenus et prennent des dispositions. Dans la nuit du 27 juin au 28 juin, une goutte d'eau fait déborder le vase. Les policiers veulent arrêter tout le monde, mais la foule commence à lancer des objets en tous genres. Ils se barricadent et la foule entame des déprédations. Des humiliations à la fierté, comment est née la Gay Pride il y a 50 ans - rts.ch - Monde. Des renforts de police évacuent leurs collègues, mais des contestataires les humilient en les poursuivant. Une douzaine de personnes sont arrêtées. Le lendemain soir, un millier de personnes se réunissent sur Christopher Street et les émeutes reprennent.
C'est là que pointe le génie de Genovese: tout a été dit, et bien... autant le redire. C'est l'euréka du spectacle, le secret de ce repas de famille brindzingue, dadaïste et plus encore tatiïste, croquignolesque et néanmoins désarmant, poussant l'increvable comique de répétition au-delà du pathétique et de la violence extrême dans ses derniers retranchements déjantés. C'est cela, Hélas. Et bien d'autres choses. Famille genovese documentaire la. Hélas, je ne peux guère en dire plus, cela serait gâcher votre plaisir et, si cela ne vous plaît pas, allez vous faire foutre, comme disait Belmondo aux spectateurs de Pierrot le fou. Contentons-nous d'énumérer la distribution diablesse de ce spectacle diablement difficile à jouer (vous verrez pourquoi): dans le rôle du père, André Antébi; dans celui de la mère, Nathalie Pagnac; du fils, Sébastien Chassagne; de la fille, Adrienne Winling. Et puis il y a l'oncle Michel, un étranger qui parle mal le français et qui n'a de cesse d'accrocher sur les murs des cartons peints de sa main, Bruno Roubicek.